Google supprime son outil de mise en cache des sites web
En septembre 2024, Google a officiellement retiré son outil de mise en cache des sites web, marquant la fin d’une fonctionnalité qui avait été un pilier de son moteur de recherche pendant plus de 2 décennies.
Après des mois de transition, cette décision était prévisible. Elle a toutefois suscité des interrogations sur ses implications pour les utilisateurs, les professionnels du SEO et l’écosystème numérique dans son ensemble. Pour ma part, j’aimais beaucoup l’utiliser lors de mes audits SEO. Et même s’il existe des alternatives, je vous avoue qu’elle me manque.
Qu’était la fonctionnalité de cache de Google ?
L’outil de mise en cache permettait aux utilisateurs d’accéder à une version sauvegardée d’une page web, même si celle-ci était temporairement indisponible ou supprimée.
En cliquant sur le lien « Cache » dans les résultats de recherche, il était possible de consulter une capture d’écran de la page telle qu’elle avait été indexée par Google. Cette fonctionnalité était particulièrement utile dans les cas suivants :
- Pannes temporaires : lorsqu’un site était hors ligne.
- Contenu supprimé : pour retrouver des informations effacées.
- Référencement naturel : pour vérifier comment Google percevait une page.
Personnellement, je l’utilisais principalement pour 2 raisons :
Tout d’abord, elle était super pratique notamment pour vérifier que tous les blocs étaient bien visibles – ce qui n’était pas toujours le cas, notamment lorsqu’un site utilisait des animations en JavaScript.
La page en cache pouvait également être affichée dans sa version « texte ». Nous n’étions plus parasités par le design, et les liens sautaient aux yeux. C’était donc très facile de vérifier le maillage interne d’un site, ou de voir des liens en doublon par exemple.
Pourquoi Google a-t-il supprimé la mise en cache ?
En janvier 2024, Google avait commencé à retirer progressivement le lien « Cache » des résultats de recherche. Et cette fonctionnalité a été complètement supprimée en septembre de la même année.
Google a justifié cette décision par plusieurs raisons liées à l’évolution du web et aux priorités stratégiques actuelles :
- Amélioration des infrastructures web
Les sites internet sont aujourd’hui beaucoup plus rapides et fiables qu’il y a 20 ans. Les serveurs modernes garantissent une disponibilité quasi constante, réduisant le besoin d’accéder à des versions mises en cache.
- Focus sur la confidentialité
La mise en cache pouvait exposer des informations obsolètes ou sensibles, ce qui posait des problèmes en matière de respect de la vie privée et des réglementations comme le RGPD.
- Coûts techniques élevés
Maintenir des copies mises en cache nécessitait des ressources importantes. Google a préféré allouer ces ressources à d’autres projets prioritaires.
- Alignement avec le contenu frais
La stratégie actuelle de Google privilégie les contenus récents et pertinents. Les pages mises en cache ne reflétaient pas toujours les dernières mises à jour d’un site.
Quelles alternatives aux pages en cache de Google ?
Accéder aux versions archivées
Avec la disparition du cache Google, plusieurs solutions restent disponibles pour accéder aux versions archivées des pages web :
- Wayback Machine (Internet Archive)
Google a intégré des liens vers la Wayback Machine dans ses résultats via l’option « À propos de ce résultat ». Cet outil gratuit permet d’explorer l’historique des pages web à différentes dates.
- Google Search Console
Les propriétaires de sites peuvent utiliser l’outil « Inspection d’URL » pour voir comment Google analyse leurs pages. D’ailleurs, si vous ne connaissez pas encore cet outil, je vous le recommande fortement. Il fait partie de mes indispensables depuis un paquet d’années ! Et en plus, il est gratuit.
Comment voir la version texte d’une page web ?
Mais je dois vous avouer que pour ma part, j’avais surtout besoin de voir la version texte d’une page. Pas forcément de connaître son historique.
Et pour cela, j’ai trouvé une solution très simple. Pour voir ma page non parasitée par le design, j’ouvre simplement l’outil Console Développeur (clic droit > Inspecter sur Google Chrome). Puis, je vais dans l’onglet Eléments, et je supprime tous les fichiers CSS et JavaScript. Voire carrément directement la balise « head », c’est encore plus rapide.
En plus de voir facilement les textes (dont la structure Hn) et les liens, cette méthode me permet également de m’assurer que toutes les images sont correctement dimensionnées.
À noter qu’il existe également des extensions de navigateur qui mettent les liens en surbrillance (dont certains avec un code couleur pour interne / externe, ou qui vérifient même s’il s’agit d’un lien cassé).
FAQ
Et vous, vous utilisiez cette fonctionnalité de Google ? Si oui, pour quelles raisons et comment l’avez-vous remplacée ?